| Dernières réponses | |  Eh bien ! Quelle discussion !
Je dois bien dire que je partage assez l'avis de Thibault au sujet des hespéridés, en cela qu'ils n'ont pas--quoi qu'on en dise--l'éloquence, le faste et la profondeur d'un chypre ou d'un cuir. Dans le meilleur des cas, ils parviennent tout juste (et péniblement ! ) à être tenaces.
Pour autant, et contrairement à Thibault cette fois, j'avoue que ce "genre" me plaît infiniment plus par un après-midi de juillet que n'importe quel jus boisé ou oriental.
A ce titre, je mentionne ici avec plaisir une eau d'été que je viens de découvrir : Citron Citron, de Miller Harris, qui pétille, vibre, semble particulièrement tenace et rafraîchit beaucoup.
Alors évidemment, ce n'est plus très "Lutens", tout ça, mais bon !...
Pour répondre à la question qui était posée à l'origine, j'aimerais moi aussi une variation sur le patchouli, mais mes sentiments sont très partagés sur l'usage qui en est fait... En dehors de Mitsouko que je trouve sublime, et de Aromatics Elixir (vais-je me faire lyncher ?...!) qui m'épate à chaque fois que je croise une femme qui le porte, j'ai du mal à l'apprécier quand il est placé au coeur de la composition.
Ce dont je rêve, c'est d'un patchouli discret, habillé de myrrhe et de poivre, de thym et de fleur d'oranger, androgyne et nocturne... Un parfum proche de Fumerie Turque, mais beaucoup plus "aéré", comme une balade du soir dans des jardins sur l'Euphrate, avec toutes ces odeurs chaudes que la terre, repue du soleil de la veille, exhale avec puissance, cependant qu'un vent frais commence à vous balayer le visage... Une caresse, qui s'appellerait "L'Echo des Etoiles", comme cette si jolie chanson... Monsieur Lutens, pleaaase !!!
Message édité le 31-03-2005 à 21:31:55 par manu reva |
| | Je suis bien d'accord avec vous tous, Shemale et Veneziana.
J'aime lire Serge et ses mots nourrissent ses parfums... mais ce n'est pas indispensable. Par exemple, je n'aime pas sa description du Vétiver Oriental, elle ne me fait pas rêver. Le jus lui me fait rêver !
J'ai craqué sur Chêne.... la description me plaisait énormément et puis je l'ai essayé sur ma peau aux SPRS et là, coup de coeur olfactif ! Mais que les deux me plaisent n'est pas essentiel.
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| | Bonjour Sheemale,
j'ai un peu exagéré en disant que je n'avais pas envie de savoir quelle histoire était à l'origine d'un parfum. En fait, si, bien sûr. Par exemple quand je vous lis à propos de Chêne !
Mais cette envie vient pour moi en second. Si le parfum me plait pour ce qu'il est, alors l'histoire de sa genèse va m'intriguer. J'aime savoir qu'Iris Silver Mist est inspiré de la florentine Simonetta Vespucci (anecdote que je vous dois !). Mais si ISM était une "soupe" indigeste, cet "emballage " érudit m'énerverait certainement, et ne me ferait certainement pas changer d'avis sur la qualité du parfum.
Bref, le discours autour de la genèse d'un parfum est pour moi intéressant mais pas essentiel ! Un parfum qui ne dit rien de ses origines peut être aussi pour moi un "beau" parfum.
Bonne journée
V
Message édité le 03-03-2005 à 16:38:18 par veneziana |
| | Pour Thibault : il y a bcp de parfums centrés sur le patchouli, tu pourrais peut être trouver ton bonheur dans patchouli patch de l'Artisan parfumeur, un patch distingué, léger et fleuri (je sors du cadre là mais c'est pour la bonne cause !!), patchouli pour femme et celui pour homme de Réminiscence, patchouli d'Etro, Patchouli des Ecuadors (assez aromatique et encens, trés bien...), Patchouli de Montale, sirupeux et terreux mais sans relief...
Et puis, dans le style d'Héritage, il y a Parfum d'habit de maitre parfumeur et gantier, un grand cuir boisé où le patchouli à la part belle !!
Caroline.
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| | Pour Thibault : non non, Sikkim n'est pas du tout un hespéridé !
Hezel avait commencé la discussion sur les hespéridés (que je n'aime pas trop). Je l'ai continuée sur les verts, pas non plus très représentés dans les parfums de SL.
Voilà Sikkim remis à sa juste place !
Pour le reste, j'ignore si on range les cologne dans les hespéridés (oui ?), mais tous les hespéridés ne sont pas des colognes fraîches : la Bigarade concentrée et Alpona cités par Hezel en sont des preuves très tenaces !
V
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| | Veneziana vous avez sans doute raison, j'établis sans le vouloir une hiérarchie...
Vous considerez "Sikkim" comme un hespéridé ??? J'aime beaucoup "Sikkim". Il est très audacieux, vert (la couleur magnifique du jus), intellectuel et féminin, surprenant, tenace, poudré.... Bref c'est tout sauf un hespéridé.
J'aime beaucoup les chyprés.... surtout le magnifique "Mitsouko" de Guerlain. Et en règle générale, je n'aime pas les orientaux et je leur préfère les boisés. Mais je ne fais pas de hiérarchie entre ces familles. je trouve d'ailleurs les frontières fort floues.
Là où je coince, c'est pour les hespéridés. Mais range-ton les eaux de cologne dans les hespéridés ?
Pour moi il n'est pas question de "mieux" ou "moins bien". Je trouve simplement que ce n'est pas la même chose de porter une eau fraiche et un jus (chypré, boisé, fleuri ou cuir, ...).
Et je crains que SL n'est pas prêt de signer une eau fraîche... par simple question de goût. Sa parfumerie est arabe. Il veut traduire la richesse et la force des notes qui l'émeuvent. A mon avis il est tout simplemetn incapable de proposer qqche de léger... et c'est plus une question de goût que de jugement.
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| | Cette discussion est passionnante !
Thibault, je porte aujourd'hui le somptueux "Alpona" de Caron. On pourrait le qualifier d'hespéridé (écorce d'orange, bergamote..) mais il n'a rien de fugace !
Veneziana, je te rejoins entièrement. Ce qui m'intéresse dans le parfum, c'est les émotions que me procure le jus.
Je trouve "Iris silver mist" admirable (sûrement mon prochain achat !) parce qu'il me parle et me correspond de lui-même, sans besoin de réference ou explication.
Ou alors, dans un second temps, par curiosité. Mais certainement pas comme une porte d'accès.
Je trouve justement passionnant et émouvant de me retrouver dans un parfum, sans en savoir davantage sur les intentions de celui qui l'a imaginé.
Qu'en pensez vous Shemale ?
Bonne journée à tous !
Hezel
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| | Bonjour Shemale,
là-dessus, nous ne nous rejoignons sans doute pas. J'aime les parfums pour ce qu'ils sont : des odeurs riches, complexes et en évolution, et pour ce qu'ils procurent : sensations de plaisirs, réminiscences, évocations diverses etc.
Je n'ai pas besoin - et même pas envie - de savoir qu'il y a derrière "un petit truc en plus". Qu'il s'agisse de la personnalité du créateur, des références littéraires ou picturales, tout ce que- me semble-t-il - vous nommez un univers...
Pour moi, c'est un peu comme ne pouvoir comprendre et aimer un tableau qu'avec une explication sur sa genèse, les intentions du peintre etc etc.
Votre manière d'aborder les parfums est tout à fait intéressante. Simplement vous mettez d'un côté les parfums de SL, de l'autre les autres. Pas moi !
Bonne journée et au plaisir de poursuivre la discussion !
V
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| | bonjour,
Personnellement, je change de parfum entre l'été et l'hiver. Car même si j'adore mes parfums cuir ou boisés (Féminité du Bois, Dzing !...), je suis incapable de les porter par temps chaud.
En été, j'aime les parfums verts et chyprés aux notes tonifiantes. Le n°19 par exemple est tout sauf fugace, je le retrouve parfaitement en fin de journée. J'ai testé récemment Sikkim qui m'a paru de la même veine.
C'est pourquoi, comme Hezel, une interprétation par SL de ce type de parfums m'intéresserait. Mais je crois que ce ne sont pas ces senteurs de prédilection, sans aucun jugement de valeur sur ces composantes.
Il me semblerait en effet absurde de juger que les boisés ou les orientaux sont de plus grands parfums que les verts ou les fleuris. Il me semble pourtant que c'est une tendance parmi les amateurs de parfums que je rencontre (sans aucune allusion à vous, Thibault !). Les verts, les hespéridés et les fleuris légers passent souvent pour de gentils parfums raffraichissants sans prétention. Quelqu'un m'a même dit une fois que "Après l'ondée" était un "banal parfum pour jeune fille", un peu comme Anaïs Anaïs, quoi !
Sur un forum consacré à SL, il est assez normal que les membres aiment les orientaux, les boisés etc. Mais n'avez-vous pas l'impression que c'est un peu une tendance générale, de placer ce type de parfums au dessus du lot ?
Qu'en pensez-vous ?
Bonne journée
Veneziana
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| | Le débat est intéressant en effet ! J'ai écrit "à mon humble avis" et en effet, c'est ma vision. Je n'aime pas les notes hespéridées mais je ne les connais pas non plus. Je ne connais aucun des jus cités ci-dessus....
Pour moi un hespéridé c'est qqche de fugace, qui rafraichit instantanément. Mais ce n'est pas un parfum, porté comme un vêtement.
Je trouve simplement que ce n'est pas la même façon de se parfumer. De même je ne suis pas d'accord avec les parfums d'été ou d'hiver. Un parfum est une création. Elle plait ou pas.
Et je ne suis pas non plus au courant des tendances du genre "la mode est aux parfums cuir". Je crois que le marché du parfum n'a rien de stable du côté des consommateurs.... les consommateurs sont de moins en moins fidèles au vu de l'offre grandissante. Je comprend le marché juteux et les enquêtes et les études pour cibler une "victime" et vendre... mais j'ose croire que Serge n'est pas intéressé par cette démarche.
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