| celine | | Webmiss | | Administrateur |  | | 591 messages postés |
|  Posté le 25-08-2004 à 10:34:07    
| C'est du passé et bien passé (snif, snif et re-snif), mais pour le plaisir :
" Paris - Tokyo - Paris " 1897-1997
Shiseido - la beauté
Exposition organisée du 26 septembre au 22 octobre 1997 par le musée de la Mode et du Textile.
Cette manifestation rend hommage à la dynastie des Fukuhara, fervents francophiles, attirés depuis trois générations par la culture, les artistes, l'art de vivre, le prestige de Paris. Grands voyageurs, photographes, novateurs, quatre hommes se distinguent, Yushin Fukuhara, le fondateur, qui visita l'Exposition Universelle de 1900 à Paris; Shinzô et Rosô, les artistes et visionnaires de la famille qui créèrent le style Shiseido ; Yoshiharu, 10ème président et 3ème descendant, vit à Tokyo mais déclare que son pays est la France. Famille étonnante, avec des hommes d'avant-garde à l'écoute de l'Occident et de la France, de l'art sous toutes ses formes depuis 1897 jusqu'à nos jours.
L'exposition conte l'histoire des créations Shiseido depuis ses origines. La femme, la fleur, la beauté sous toutes ses formes, en sont les fils conducteurs. Une sélection d'oeuvres japonaises et françaises des collections du musée des Arts décoratifs et du musée Shiseido met en parallèle les influences croisées entre ces deux cultures. Cinq thèmes introduisent le visiteur dans l'univers de Shiseido à travers des produits inventifs et des images évocatrices de la perfection.
Le premier thème abordé, permet de découvrir l'originalité et l'ouverture d'esprit des Fukuhara dans une ambiance qui évoque l'Exposition Universelle de 1900, par l'album de photos de famille et les documents d'archives.
Le thème suivant retrace les influences croisées et conjuguées des deux cultures durant un siècle d'échanges, avec des produits et affiches de Shiseido influencés par l'Occident, et des accessoires dans la plus pure tradition japonaise.
En regard, des bijoux, des céramiques, des objets de tabletterie appartenant aux collections du musée des Arts décoratifs et datant des époques Art Nouveau et Art Déco, illustrent l'influence de l'art japonais sur les arts décoratifs français.
Le troisième thème est consacré à l'histoire de Shiseido, à l'évolution de son graphisme, de ses étuis raffinés et particulièrement à l'évolution stylistique de la représentation du camélia, fleur emblématique de la société. " Eudermine " premier produit de soin, fête à l'occasion de l'exposition ses 100 ans et sa renaissance entre les mains du fidèle créateur Serge Lutens dont l'univers est évoqué dans le quatrième thème.
Serge Lutens, est créateur depuis 17 ans de l'image internationale de Shiseido. Des objets conçus par l'artiste, point de départ de son inspiration, sont exposés sous les photographies qui ont marqué l'histoire de la publicité mondiale.
Le dernier thème de l'exposition présente un ensemble d'objets traditionnels japonais, d'estampes , liés à la beauté, complété par des extraits de films, qui dévoilent aux visiteurs tous les gestes et la symbolique du maquillage dans la culture japonaise
Influences croisées par Evelyne Possémé , Conservateur du département Art Nouveau / Art Déco du musée des Arts décoratifs.
L'exposition " Paris-Tokyo-Paris " offre l'occasion de présenter au public français à travers un choix d'objets issus des collections du musée des Arts décoratifs, les influences réciproques qui se sont exercées depuis plus d'un siècle entre la France et le Japon.
A la fin du XIXe siècle, la découverte de l'art décoratif japonais (estampes, céramiques, gardes de sabre en métal et objets en laque) par les artistes français a donné naissance à une sensibilité particulière " le japonisme " qui a été un des éléments essentiels de l'apparition du mouvement de l'Art Nouveau. Cet état d'esprit, initié par l'art japonais, repose essentiellement sur la redécouverte de la nature et son utilisation à des fins décoratives. Les artistes français empruntent non seulement leurs thèmes de prédilection à leurs confrères japonais mais aussi de nouvelles formules décoratives ; mises en page originales avec coupures des sujets, simplification et synthétisation des formes, compositions asymétriques et enfin adaptation parfaite du décor à la forme qu'il recouvre. Le bijoutier René Lalique illustre à merveille cette sensibilité : son répertoire naturaliste, le raffinement de ses matières, de ses coloris, la composition de ses bijoux portent la marque de cette influence approfondie et parfaitement assimilée de l'art décoratif nippon.
Lors de la période suivante, la découverte du travail en laque en France durant la première guerre mondiale, est certainement l'apport le plus important du Japon au mouvement de l'Art Déco. Des artistes tels Jean Dunand ou Eileen Gray, s'approprient cette nouvelle matière pour créer des meubles, des vases d'une grande sobriété de ligne et de décor mais d'une richesse de coloris incomparable.
Certaines matières très appréciées par les créateurs de l'Art Déco, comme le galuchat ou l'ivoire patiné, apparaissent très proches de la sensibilité japonaise par leur raffinement, leur préciosité et leur mise en œuvre technique.
A la même époque, de nombreux artistes japonais séjournent en France et acclimateront à leur pays l'esthétique géométrique et dépouillée de l'art décoratif français qui fleurira au Japon dans les années 1930.
Dans l'histoire des relations artistiques entre la France et le Japon, les influences sont incessantes et réciproques. Ainsi, à l'époque de l'Art Nouveau, c'est la peinture impressionniste qui donne le ton à la peinture japonaise tandis que les arts décoratifs européens sont sous l'emprise du sens décoratif des artisans et artistes japonais.
Biographie de Serge Lutens
1942
Naissance à Lille
1963
Premières images pour Vogue
1967
Conception de l'image maquillage Christian Dior
1968
Premier voyage au Maroc
1971
Premier voyage au Japon
1972
Réalisation d'une série photographique en hommage aux peintres du 20ème siècle exposée du Van Gogh Museum d'Amsterdam... au Musée Guggenheim de New-York.
1980
Début de sa collaboration avec Shiseido. Définition de l'image et d'une identité propre à la marque.
1982
Création de " Nombre Noir ".
1985
Conception d'une série de courts métrages publicitaires pour Shiseido.
1990. Tous couronnés de prix : des Lions d'or du Festival de Cannes au Grand Prix du Festival International du film d'art à l'UNESCO.
1991
" L'ESPRIT SERGE LUTENS " Premier ouvrage réunissant une partie de son oeuvre.
1992
Signature des Salons du Palais Royal Shiseido et définition de sa parfumerie.
1997
Serge Lutens visionne le symbole de 100 années de progrès dans les domaines de la beauté et signe " Le Rouge est le Rouge " 1897-1997 " Eudermine-Shiseido "
Source : www.ucad.fr
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Wer, wenn ich schrie, hörte mich denn aus der Engel Ordnungen? - R.M. RILKE
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