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 Kill Bill 2

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Cuauhtli
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   Posté le 31-05-2004 à 18:48:53   Voir le profil de Cuauhtli (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Cuauhtli   

Après avoir beaucoup apprécié l'opus 1, je suis allée hier voir ce film, et j'en suis sortie à la fois impressionnée et un peu déçue:

Si le premier volet s'inspirait clairement des films de karaté et d'Arts martiaux, celui-ci se veut plutôt l'héritier des westerns spaghetti façon Sergio Leone. Là encore, la greffe prend: Tarantino a tout compris: le tempo, l'esthétique, les références du genre (sublime musique, comme dans Kill Bill1 ), et les manipule avec maestria, et aussi connivence avec le spectateur cinéphile. Pourtant, cette fois-ci, ça marche moins bien.

La tentative d'explication(s) psychologique(s) sommaire(s), lourdement assénée(s), n'est pas à la hauteur du reste: dans le premier opus, l'intrigue était incomplète et incompréhensible, mais on s'en moquait. Ici, Tarantino rassemble les morceaux, les ordonne, construit son histoire en évoquant les scènes du n°1; du coup le rythme faiblit, et paradoxalement l'interêt du spectateur s'émousse un peu. D'autant que les longs dialogues redondants sont souvent bien inutiles.

Reste un projet ambitieux, étourdissant, et très réussi sur le plan visuel. Ce n'est pas si mal. Il paraît qu'un Kill Bill 3 est en préparation...


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"La terre n'a qu'un soleil" (Proverbe touareg)
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   Posté le 01-06-2004 à 10:25:51   Voir le profil de Thibault (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Thibault   

J'adore Tarantino !!!!! J'ai adoré chacun de ses films même les plus gores ("From dusk till down" et autant j'ai adoré "Kill Bill1".... je dois avouer que je n'ai pas encore vu le 2 !
Cuauhtli
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   Posté le 01-06-2004 à 13:33:30   Voir le profil de Cuauhtli (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Cuauhtli   

Moi aussi, dès Reservoir dogs , j'ai beaucoup aime Tarantino, son insolence, son inventivité, son second degré et son amour fou du cinéma. Pulp fiction est une palme d'or que j'ai adorée. Léger bémol avec Jackie Brown , trop classique à mon goût, puis émerveillement visuel devant Kill Bill 1 .

Pourquoi alors ma réserve, aujourd'hui? Je crois qu'à travers ces propos apparemment légers nous touchons là toute la problématique du cinéma actuel (voir entre autres les échanges du Masque et la Plume le dimanche soir), les "anciens" contre les "modernes", en quelque sorte. J'attends vos avis sur ce film: nous n'avons pas fini d'en débattre...


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"La terre n'a qu'un soleil" (Proverbe touareg)
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   Posté le 01-06-2004 à 18:58:53   Voir le profil de celine (Offline)   Répondre à ce message   http://www.serge-lutens.com   Envoyer un message privé à celine   

Oh non alors !!!
Me voici !!! Tadadi tadada !!!

Alors, honte sur moi, je n'ai pas vu "Reservoir" (ouh ! ouh !) car sa violence me faisait très peur à l'époque (voui, on peut aimer Marilyn Manson et être fleur bleue ) et je n'ai jamais eu l'occasion de le voir par la suite...
En revanche, j'ai vu "Pulp Fiction" et "Jackie Brown" et "Kill Bill vol. 1 et 2"...

Pour moi, Tarantino n'a fait que s'améliorer depuis son deuxième film. "Pulp" fut une palme osée et originale - mais que j'ai détestée à l'époque, car mon chouchou du Festival 1994 (je crois) était Kieslowski. Donc quand j'ai vu le film de Tarantino, je l'ai trouvé certes cool mais un peu trop "cool" pour ne pas friser la frime...
"Jackie Brown" m'a en revanche complètement séduite avec son mi-tempo limite mélancolique (avec en toile de fond une belle histoire sentimentale triste) traversé de quelques éclats de violence... Une bande son géniale, des acteurs charismatiques (plus que les fades Travolta et Willis)... Un film qui m'a marquée.

Quant à "Kill Bill"... Ahlàlà !!! Quelle claque !!! Grandiose !!!
Esthétiquement magnifique de bout en bout, porté par une actrice au plus haut de sa forme, de sa beauté et de sa classe (j'enrage de ne pas être - et de loin - Uma Thurman !!!), sublimé par une B.O. comme toujours recherchée, hétéroclite et excitante... Voir des combats de samouraïs sur fond de funk 70's, c'est absolument grandiose !

Le premier volet, très violent, n'en est pas moins hilarant : toutes les trouvailles visuelles pour varier les effets de violence (recours au style manga, au noir et blanc, aux ombres chinoises) créent une distance appréciable, pleine de dérision, dans les scènes de combat, parfois très gores.

Le deuxième volet, donne, à mon avis, une vision enrichie de cette première partie qui peut paraître très gratuitement violente.

On comprend alors les motivations des personnages (même si ces motivations sont très tordues, mais après tout, nous sommes chez Tarantino, n'est-ce pas ?!).
Se dessine en arrière-plan l'histoire d'un amour complètement fou et assez émouvant, finalement...
Les deux ou trois scènes violentes (l'enfermement vivante dans une tombe de Black Mamba, la mort du frère de Bill et le combat entre Elle et Black Mamba) égalent en longueur les scènes de parole...

Cette curieuse intrusion de la parole dans un univers jusque-là cantonné aux bang bang (he shot me down) peut paraître longuette. Contrairement à toi, Cuauhtli, j'ai trouvé ça très fort. D'une part, les personnages (notamment celui de Black Mamba, qui peut, au bout du centième mec trucidé, passer pour une tueuse bêtement assoiffée de vengeance) acquièrent une humanité qu'ils n'avaient pas auparavant - on aurait dit des personnages de BD, notamment le mystérieux Bill, qui fait penser au méchant d'Inspecteur Gadget dans le volume 1.
D'autre part, cela donne lieu à une autre forme de suspense : tuera ou ne tuera pas Bill ?!!

La fin est de toute beauté et le dernier mot sur lequel s'achève le film est porteur d'espoir et de bonheur - non dénué d'une certaine tristesse (voir également la scène où Black Mamba pleure tout en murmurant "merci... merci..."

Donc voilà, en gros, j'ai trouvé KILL BILL 1 et 2 (qui pour moi ne fait qu'un) très abouti, à la fois violent et sensible, à l'image de son héroïne principale...

Je vous recommande à tous d'aller le voir !!!

PS : le Kill Bill 3, aux dernières nouvelles, verra le jour dans 15 ans... quand les deux jeunes héroïnes auront grandi et pourront s'entretuer allègrement (la vengance de la fille de Vernita Green) !

Message édité le 01-06-2004 à 19:02:13 par celine


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Cuauhtli
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   Posté le 01-06-2004 à 19:40:34   Voir le profil de Cuauhtli (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Cuauhtli   

.... A suivre, donc (sans doute en plusieurs messages successifs, suite à mes problèmes informatiques)

Ne revenons pas sur tous les films de QT, y compris Kill Bill 1 , sur tous ces points nous sommes absolument d'accord. Là où nous divergeons (un peu), c'est sur l'opus 2:

Oui, La scène dans la tombe est formidable (particulièrement le "blanc" de plusieurs minutes durant lequel nous EPROUVONS physiquement l'épouvantable enfermement sous terre), les combats aussi, et beaucoup de clins d'oeil visuels (générique en noir et blanc avec UT au volant d'une voiture, façon film noir des années 50) m'ont transportée de joie. Et le merveilleux générique de fin avec une chanson sublime et poignante (en chinois?). Influences diverses et revendiquées, multiculture assumée et bien maîtrisée. Chapeau!.. (à tout de suite)


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   Posté le 01-06-2004 à 19:47:47   Voir le profil de Cuauhtli (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Cuauhtli   

Là où ça pêche, en revanche, c'est dans la psychologie (très sommaire) et les dialogues (très pauvres). Tout cela m'a semblé interminable, et décevant. En tous cas, pas du tout à la hauteur du reste.

Car enfin, a-t-on besoin de ces explications grandiloquentes pour comprendre les motivations des personnages, l'amour ambigu et mortel de Black Mamba et Bill? Là où tu as été émue, Céline, moi, je ricanais méchamment dans ma barbe (il est vrai qu'on me reproche souvent, au cinéma, d'avoir un coeur de pierre...)


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   Posté le 01-06-2004 à 20:20:22   Voir le profil de Cuauhtli (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Cuauhtli   

Aujourd'hui les spectateurs ont une analyse visuelle bien plus fine qu'autrefois: ils captent mille détails subliminaux (temporels, allusifs, relationnels), et savent se laisser emporter par le mouvement, laisser venir l'émotion, empoigner l'oeuvre dans son ensemble etc.

Pourquoi donc en rajouter par des dialogues qui "expliquent" tout alors que c'est inutile? Pourquoi ne pas faire confiance aux images? Visiblement, Tarantino n'est pas à l'aise avec les mots et les nuances du sentiment: il en met une louche alors qu'un petit trait de plume suffirait. En un mot, il ne sait pas faire dans la litote.


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   Posté le 01-06-2004 à 21:27:03   Voir le profil de Cuauhtli (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Cuauhtli   

Cette déception, je l'éprouve souvent devant des (bons) films américains d'aujourd'hui: je trouve souvent les échanges verbaux convenus et la psychologie lourdingue, alors même que le réalisateur sait faire preuve de son talent elliptique dans l'image et le mouvement, souvent somptueux. Il y a heureusement des exceptions (ex: le merveilleux Magnolia , de P.T. Anderson, certains films de Scorsese, etc.)

Question de génération, peut-être? Mon fils et mes élèves ne partagent pas du tout mon sentiment. Et vous, qu'en pensez-vous?

(Fin de l'ensemble. Ouf!)


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   Posté le 02-06-2004 à 10:53:10   Voir le profil de Thibault (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Thibault   

J'ai vraiment adoré "Jackie Brown", je suis allé le voir trois fois au cinéma !!!

Dès que j'ai vu "Kill Bill2", je vous fais signe ;-)

Tarantino ne fais pas dans le dialogue. Son travail est comme celui d'un peintre, il travaille en tableaux où couleurs, sons, ... se juxtaposent.

Je ne trouve d'ailleurs pas que Tarantino puissent être considéré comme appartenant au cinéma américain... Je ne lui souhaite pas !

Et quand tu parles de dialogues "qui expliquent tout", je crois que tu touches le noeud d'un gros problème actuel. Et cette tendance nous vient des USA où en effet tout est prémaché !!! On maintient la masse dans une sorte d'ignorance masquée par une vision simpliste et caricaturale de la réalité (je suis toujours choqué de voir les news sur CNN, à quel point c'est bête et con et simpliste). A l'image de leur président actuel... et dire que tant de pays les considèrent comme un modèle. D'accord pour une réussite économique, mais à quel prix (système social aux USA = ???) !!! Et cessons de parler d'impérialisme, c'est un dictat de goûts et de valeurs absoluments regrettables qui nous sont importées. J'ai vécu là-bas assez longtemps pour vous dire à quel point c'est pénible ! Seul quelques ilots sont préservés, tel NYC, malheureusement cible de l'attentat que nous connaissons tous. Je suis très curieux de voir le dernier documentaire de M. Moore.

Heureusement, nous avons la chance d'avoir accès à un cinéma d'auteur de qualité, qui nous vient des quatre coins du monde. tout n'est pas perdu ;-)
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   Posté le 04-06-2004 à 12:10:20   Voir le profil de celine (Offline)   Répondre à ce message   http://www.serge-lutens.com   Envoyer un message privé à celine   

Moi aussi j'ai hâte de voir le doc de Moore, pour savoir si la Palme était méritée (comme l'a affirmé Cantine Tarentino) ou s'il s'agissait d'une récompense politique...
J'avais bien aimé "Bowling for Columbine" mais tout de même, l'omniprésence de MM à l'écran m'avait agacée... Il y avait des passages à la fois gonflés mais un peu démagos aussi, d'autant plus qu'aux USA, il a beaucoup plus de succès qu'on ne l'imagine... Il est loin d'être ce "seul contre tous" dont il donne l'image dans ses films où l'on a l'impression qu'il est le seul pourfendeur des injustices aux USA...
A voir, donc...


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   Posté le 05-06-2004 à 08:56:11   Voir le profil de Cuauhtli (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Cuauhtli   

Céline et Thibault, vos deux messages me ravissent: je suis à 100% d'accord avec tout ce que vous dites, et je me réjouis beaucoup de voir que nous avons une telle connivence dans nos goûts cinématographiques, et nos analyses de cinéphiles.

Mais, au fait, écoutez-vous"Le Masque" le dimanche soir? Parce que dans ce cas vous m'avez peut-être entendue: je vais à l'enregistrement public 3 ou 4 fois dans l'année, et parfois j'interviens (avec passion!). D'ailleurs, Céline, toi qui vis à Paris, tu en fais peut-être autant? Ce serait drôle de nous croiser ainsi par radio interposée...

Pour en revenir au cinéma américain, il reste heureusement des cinéastes indépendants qui font encore le cinéma créatif et courageux que nous aimons tous les 3: outre M. Moore qui, en effet, s'aime beaucoup et est omniprésent à l'écran dans ses films-au demeurant efficaces-, il y a le discret Gus van Sant ("j'ai adoré"Elephant", beaucoup plus poignant que "Bowling.." sur la tragédie de Columbine), Tod Haynes, PT Anderson etc., + les vétérans Tim Burton, S. Lumet et même B. de Palma. Et Tarantino, bien sûr.

Sujet inépuisable!!


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   Posté le 05-06-2004 à 10:15:31   Voir le profil de Thibault (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Thibault   

Inépuisable en effet. Les Etats-Unis produisent du très mauvais et du très bon !

Et les grands que tu cites ont toujours été très critique de leur milieu ambiant ! Tim Burton montre une belle image de l'Amérique dans "Edward's cissorshands" ou encore Lynch avec ses relations très superficielles entre ses couples et les routes interminables qu'il filme avec constance, comme ses routes aux USA où on peut conduire des heures durant....

Mais bon, c'est le propre de tout artiste (ciné compris) de s'exprimer avec sa sensibilité sur son environnement.
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   Posté le 07-06-2004 à 09:31:50   Voir le profil de Cuauhtli (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Cuauhtli   

J'apprécie D. Lynch ( Mulholland drive est une merveille) pour ses recherches formelles, mais ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. En revanche, j'aime beaucoup Tim Burton, même quand il se plante (souvent ces temps-ci). J'ai effectivement découvert avec délices son univers par Edwards cissorhands .

Mais en ce qui concerne la critique de l'Amérique et de l "american way of life", présente dès les débuts du cinéma et la première moitié du 20ème siècle (Capra, Aldrich, Wilder etc.), il me semble que le realisateur le plus corrosif jusqu'ici a été Tod Solontz avec Happiness , petit film indépendant sur un sujet voisin du très surfait American beauty (et antérieur à lui). Thibault et Céline, avez-vous vu ce film gonflé, étrange et dérangeant?



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   Posté le 07-06-2004 à 11:40:28   Voir le profil de Thibault (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Thibault   

Je n'ai pas aimé "American beauty". c'est un bon film mais ça m'enerve quand qqn en fait l'éloge....

"happiness" ne me dit rien.

Dans un même registre, connaissez-vous les films de Larry Clark (Ken Park, Bully, Kids, Another day in Paradise) ? Dérangeant mais moi j'ADORE (coup de coeur à Another Day in Paradise) !!!
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   Posté le 07-06-2004 à 15:01:46   Voir le profil de Cuauhtli (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Cuauhtli   

Je n'aime pas non plus American beauty , que je trouve faussement audacieux, et finalement plein de clichés, et d'une contestation très politiquement correcte. Je ne trouve même pas que ce soit un très bon film.

Tod Solontz questionne également la famille, la réussite sociale,la pédophilie etc., mais son analyse est autrement dérangeante. Depuis, il a fait un autre film (en 2 volets) dont le titre m'échappe mais qui était assez inégal. Je me souviens de la première partie, où un professeur noir humiliait publiquement une étudiante blanche. Ca mettait très mal à l'aise. Et tout est du même tonneau...

Quant aux films de Larry Clark, j'ai vu seulement Kids , et je ne l'ai pas beaucoup aimé: ça m'avait semblé à l'époque assez complaisant dans la provoc. Mais en fait je m'en souviens mal.


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   Posté le 08-06-2004 à 09:29:56   Voir le profil de Thibault (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Thibault   

"Kids" est celui que j'aime le moins.... Je vous conseille "Ken Park" ou "Another day in paradise". C'est un peu dur et gratuit mais ça ne laisse pas indifférent.

Un autre réalisateur américain qui me plait aussi: Darren Aronofsky !! "Requiem for a dream" et "Pi" sont deux magnifiques films !
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   Posté le 08-06-2004 à 10:24:38   Voir le profil de Cuauhtli (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Cuauhtli   

Ah Thibault, je vois que nous avons vraiment les mêmes goûts! J'ai trouvé Requiem for a dream très fort (bien que je n'aie pas lu le livre de H. Selby). Je n'ai rien vu d'autre de Darren Aronofsky pour le moment. Mais je guette la sortie de Pi en ciné-club.

As-tu vu Swiming with sharks (d'un indépendant dont le nom m'échappe)? et Albino alligator , de Kevin Spacey?

... Avec le ciné indépendant américain, il y a donc encore de quoi faire:il reste sans doute le meilleur du monde. A suivre!




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"La terre n'a qu'un soleil" (Proverbe touareg)
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   Posté le 09-06-2004 à 10:11:37   Voir le profil de celine (Offline)   Répondre à ce message   http://www.serge-lutens.com   Envoyer un message privé à celine   

JE N'AI PAS AIME "AMERICAN BEAUTY". Mauvais film (oui, faussement audacieux, voire stupido : le passage ridicule du djeun's artiste qui s'extasie sur la beauté d'un sac plastique - polluant ! - qui vole au vent... AH AH AH... Risible !!!)

Je n'ai pas encore vu "Requiem for a dream" : je l'ai en divx mais il me fait peur depuis que mon frère m'a raconté la fin !!!

Larry Clark, je ne connais pas (juste de réputation) : je n'aime pas les scènes de sexe super crues et le peu de "Kids" que j'avais vu m'avait vraiment EXASPEREE.

Lynch, je l'adore : "Mulholland" est un bijou, le plus beau qu'il ait façonné à mon avis car "Blue Velvet", "Twin Peaks" et "Lost Highway" (que j'aime beaucoup aussi) m'avait paru plus artificiels dans le fantastique et l'inexplicable...

Gus, j'en suis restée à "My own Private Idaho" ; Burton, j'ai adoré jusqu'à "Sleepy Hollow" et mon préféré de lui est également "Edward"...

Mon dernier coup de coeur indép est le fabuleux "Donnie Darko"... (avec le ténébreux Jake Gyllenhall (?) qui est actuellement à l'affiche d'un gros blockbuster visuellement impressionnant : "The day after"...)

Ce post n'a ni queue ni tête mais il m'a fait plaisir


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   Posté le 09-06-2004 à 12:08:22   Voir le profil de Cuauhtli (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Cuauhtli   

Ce post est très "lynchien'. Il me fait plaisir aussi. Et me confirme que Thibault, toi et moi partageons donc deux passions pour initiés: les parfums SL et le cinéma indépendant américain.

Longue vie à ce Forum improbable!...


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"La terre n'a qu'un soleil" (Proverbe touareg)
Avalon
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   Posté le 13-06-2004 à 01:14:50   Voir le profil de Avalon (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Avalon   

Voici mon petit grain de sel :

- American Beauty : j'ai passablement aimé au cinéma, mais n'en ai pas un souvenir impérissable (alternance de moments plaisants et faussement dérangeants, peu crédibles).

- Pi : d'Aronovski (que nous venons d'acheter en DVD à 9,90 Euro!), est un petit chef d'oeuvre. Les images en noir et blanc-sépia sont de toutes beauté et renforcent bien le climat du film.

- Donie Darko : enfin visionné hier, est lui aussi fort et unique en son genre. Un bon remue-méninge, où chaque détail a son importance, comme dit le réalisateur Richard Kelly. As-tu eu l'occasion de voir les commentaires de ce dernier, Céline, ainsi que les scènes coupées ?
On y découvre à quel point le film est bien construit. Très intéressant.

- Tim Burton, je connais peu et n'ai pas assez de recul pour juger. Cependant, je n'avais pas aimé Sleepy Hollow: partie voir un film présenté
comme effrayant, j'ai été déçue par le côté un peu burlesque de l'"épouvante".

- Kill Bill I: bonne surprise. Un film très esthétique,superbement cadencé par l'alternance des effets et découpages. Là aussi, peu de recul par rapport à Tarantino: j'ai longtemps douté être intéressée par toute la violence contenue dans ses films, et les ai donc boudés. Le temps passant, on se rend compte que les intérêts changent, que les goûts évoluent, d'où l'adage "il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis"...

- Avalon : de Mamoru Oshii. Tourné lui aussi dans les tons sépia, assez lent, retrace la quête de personnes essayant d'échapper à leur quotidien plus que morose, grâce à la connection à un jeu virtuel. La fin est excellente et sa profondeur peu attendue. La musique, de Kenji Kawai, est de toute beauté!
Contrairement à ce que vous pourriez supposer, mon pseudo ne vient pas de ce film, mais il lui apporte une autre dimension, intéressante.
Cuauhtli
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   Posté le 13-06-2004 à 12:39:18   Voir le profil de Cuauhtli (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Cuauhtli   

Quelle joie: voilà encore une cinéphile qui aime le ciné indépendant américain: bienvenue au club, Avalon!

Bon. Après vous avoir lus tous, il faut d'urgence que je voie Pi et Donnie Brasco . On en reparle très prochaînement.

Quant à Avalon , je l'ai également raté; je me souviens que les critiques m'avaient intéressée, mais il n'a pas dû rester longtemps à l''affiche (à Paris. Que dire de la province!). Peut-être peut-on le trouver en DVD?

Je croyais que ton pseudo venait de ce film, Avalon. Mais ce nom éveille d'autres reminiscences pour moi aussi. Dis-nous en plus!!

... Et allons tous au ciné ces jours-ci voir de belles choses que nous partagerons! (pour les parisiens, savez-vous que début juillet il y aura " Les Festins d'Aden" au MK2 sur Seine? Semaine passionnante à suivre: dès que j'ai le programme je vous en fais part)

(Je viens aussi de découvrir le menu déroulant!!!
Rien à voir avec ce qui précède, je sais, mais c'est pour le plaisir... )


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Cuauhtli

"La terre n'a qu'un soleil" (Proverbe touareg)
chableu7
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   Posté le 13-06-2004 à 20:12:27   Voir le profil de chableu7 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à chableu7   

Mullholand Drive, Requiem For A Dream.

je constate que vous appréciez 2 de mes films préférés de ces 10 dernières années. Pour moi 2 chefs d 'oeuvre

dans les récents films que j'ai particulièrement appréciés je vous conseille Viva Laldjérie : une vision très moderne d' Alger au travers du destin de 3 femmes : la mère, la fille et la prostituée.

C'est un film étonnant par son audace et très émouvant, les 3 actrices
sont formidables. :
Cuauhtli
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   Posté le 13-06-2004 à 20:46:43   Voir le profil de Cuauhtli (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Cuauhtli   

Cuauhtli a écrit :

Oui Chableu, je suis tout à fait d'accord avec toi: ce film est passionnant: imparfait, mais plein de vitalité, de pistes de réflexion, et il nous offe un regard (masculin) nouveau et très original sur l'Algérie. J'avais moins aimé le 1er long métrage du même réalisateur ( Le Harem de Madame Osmane ). On verra le prochain!

Les actrices sont en effet formidables, avec un petit bémol pour Fifi dont le rôle, je trouve, est un peu sacrifié.



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Cuauhtli

"La terre n'a qu'un soleil" (Proverbe touareg)
Avalon
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   Posté le 14-06-2004 à 01:21:32   Voir le profil de Avalon (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Avalon   

Je croyais que ton pseudo venait de ce film, Avalon. Mais ce nom éveille d'autres reminiscences pour moi aussi. Dis-nous en plus!!


Avalon, je l'ai choisi en référence à la légende du Roi Arthur. C'est l'île intemporelle dans laquelle il réside en "dormition": il n'est pas mort, assassiné par son fils (qu'il ne connaît pas), il se remet de ses blessures et reviendra. C'est, du moins, ce que veut la légende.
Cette île n'est au départ accessible qu'aux initiés: les prêtresses d'Avalon, entièrement dévouées au culte de la Grande Déesse (Mère Nature), la Grande Prêtresse Viviane, Dame d'Avalon, Dame du Lac, sa nièce Morgane, dite la Fée, Merlin,etc. Ces croyances païennes sont à la base de rythmes de vie sains: respect de la faune et la flore, importance de l'alternance des saisons, de la fécondité,...
Arthur a été éduqué selon ces rites païens et a juré fidélité à Avalon. Mais son épouse Guenièvre, très pieuse, le pousse vers le christianisme, l'obligeant à renier ses croyances, à les discréditer et les laisser diaboliser par les hommes de Dieu, donc à trahir Avalon et ses principes. Cela provoque la réprobation de Merlin, la colère de Viviane et de Morgane, demi-soeur d'Arthur, poussant cette dernière à tenter de le tuer pour son parjure et les conséquences qu'il entraîne. Les populations peu à peu se convertissent et, inexorablement, l'île s'éloigne, jusqu'à devenir intemporelle. Et commence la quête du Saint Graal ...
Quand Arthur, des années plus tard, est mortellement blessé par son fils, Avalon décide de lui pardonner et l'accueille "en convalescence". L'Angleterre redevient alors la proie des Saxons, qu'Arthur était parvenu à refouler durant à peu près 50 ans.
Cette légende a de diverses sources, dont une longue tradition orale. Les premiers écrits apparaissent au 11-12e siècle et sont encore modifiés au 18-19e (je pense). Morgane, qui au départ n'existe pas, apparaît au fil des siècles et prend peu à peu un caractère de plus en plus maléfique: elle est ainsi décrite dans le film Excalibur. Mais Marion Bradley Zimmer, romancière actuelle, en a donné une tout autre peinture. Elle est la seule à avoir fait de la Morgane version moderne, une femme aux qualités humaines, attachante et suscitant chez le lecteur beaucoup de compréhension, voire de compassion.
Inutile de préciser que j'ai dévoré tout le Cycle d'Avalon, et que je le recommande vivement à ceux et celles aimant un peu la fantasy (ce n'est pas de la fantasy pure, mais les Fées sont y évoquées, ainsi que le pouvoir de double vue,etc.). Pour des sources plus scientifiques, les ouvrages de Jean Markalle fournissent une recherche extrêmement fouillée et cependant agréable à lire.
Voilà, vous connaissez un de mes chouchous littéraires, et l'origine de mon pseudo.
A bientôt,
celine
Webmiss
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celine
591 messages postés
   Posté le 14-06-2004 à 11:14:03   Voir le profil de celine (Offline)   Répondre à ce message   http://www.serge-lutens.com   Envoyer un message privé à celine   

Salut les cinéphiles !!!

Cuauhtli, ne confonds pas "Donnie Brasco" (de Mike Newell, avec Pacino et Johnny Depp) et "Donnie DARKO" !!! 2 films complètement différents... Nous, nous parlons du second

Avalon, je n'ai pas vu les commentaires de Richard Kelly sur "DD" car j'avoue que j'ai ce film en divx et non en DVD... Cela dit, j'envisage sérieusement de me l'acheter en DVD (il ne coûte pas du tout cher sur www.cdiscount.com (super site où j'achète tous mes DVD en dessous de 10 euros !!))
Mais bon, c'est horrible, il y a toujours trop de choses à acheter (des parfums, des livres, des CD, des BD, des DVD... La vie est trop dure ! )

PS : on en apprend vraiment des choses ici...

PS2 : et on est allé voir "The Ladykillers" des frères Coen hier soir et, une fois de plus, j'ai beaucoup aimé ! Drôle, noir, cocasse... Et Tom Hanks excellentissime (suprise, car je l'ai toujours trouvé fadasse ce garçon...)


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Wer, wenn ich schrie, hörte mich denn aus der Engel Ordnungen? - R.M. RILKE

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